christmas present // @avalon grey
brise hivernale. le temps est doux et pourtant, l'hiver lui-même s'annonce glacial cette année plus que les autres. mais cela n’effraie en rien l'infidèle du foyer. il quitte son toit et sa vie bien trop brute pour s'élancer dans une ballade vide de sens. sans se soucier de son chemin, il délaisse sa voiture pour user de ses jambes et profiter de la douceur de cette fin de saison. il rejoint alors les temps anciens à travers les vieux quartiers qu'il trouve bien plus accueillant. quelques salutations et doux sourires offerts à quelques commerçant et passant. il avait ses habitudes, l'avocat, par-ici. l'envie de se plonger dans un tout nouveau chapitre de son Iliade. il s'installe alors près du jardin, sur un banc laissé à l'abandon, au même titre que son âme d'incompris. il ouvre et tourne les pages du vieil ouvrage pour retrouver son chemin à travers les lignes. la lecture débute alors, mais bien courte elle sera dès lors qu'un animal vient à se joindre à lui. chaton, lui aussi abandonné. perplexe, il regarde aux alentours, eros. et finalement, il abandonne les vieux récits pour s'occuper de la boule de poil innocente. déshydraté et sûrement affamé. légère grimace de l'avocat qui se hisse à nouveau sur ses jambes, l'animal dans les bras pour le conduire chez la fleuriste du coin. homme soucieux pour l'animal qui quémande d'un sourire de quoi requinquer la bestiole. elle ne lui fournit que de l'eau, mais il s'en contente et sourit à nouveau, remerciant la douce commerçante avant de retourner à son banc. il dépose l'animal à ses cotés, le récipient contenant le liquide près de lui et le laisse ainsi déguster. excuse-moi, jeune fille ! qu'il vient à dire à la jeune inconnue. pourrais-tu le surveiller quelques instants s'il te plait ? J'aimerai lui trouver de quoi manger. il en serait presque gêné, mais l'animal avant tout, car bien soucieux de son état, était eros.

christmas present // @Eros Archibald

Une journée comme les autres. ni plus, ni moins. un réveil brutal par le téléphone qui te sert de réveil. un petit dejeuné pris rapidement parce que ta mère y tient et te le prépare presque automatiquement en même temps que le sien. ton sac qui traîne dans le couloir parce que tu n'as toujours pas finir de le faire et après une heure à raler contre toi même, tu termines enfin lavée et habillée, ton sac est enfin prêt et tu peux partir au lycée. établissement pour jeunes adolescents casse pied comme le dit si bien la plupart de tes professeurs. mais aujourd'hui, c'est une journée ordinaire et simple. des cours. des interros. des notes correctes et te voilà déjà des heures plus tard sur le chemin pour rentrer chez toi. tu ne traînes pas avec les potes, c'est la période de noel et t'as prévu de rejoindre ta mère pour faire des biscuits. tu adores cette période. quand tu étais petite, tu faisais toujours le même vœux au père noël : connaitre ton papa. aujourd'hui t'as seize piges et tu préfères demander de l'argent pour pouvoir sortir avec tes amis. les années passent et tu grandis, tu mûris, les choses changent et tu as bien compris qu'il était plus facile d'avoir de l'argent par ta mère qu'un indice sur ton géniteur. t'es sur ton téléphone, pianotant tout en marchant avant qu'on ne t'interpelle. tu te stoppes, t'as pas les écouteurs sur les oreilles ce qui est une bonne chose, et tu ne peux que craquer quand tu vois la petite bouille de ce chaton si mignon. « ho.. il est trop mignon ! » tu fond littéralement pour la bestiole en face de toi et tu t'approches pour venir déposer ton sac de cours sur le sol, au pied du banc. t'as d'yeux pour que cette petite boule de poils adorable qui te regarde avec tellement de tristesse que tu pourrais en pleurer. pauvre petit être abandonné dans ce froid de décembre. tu ne comprends pas comment on peut abandonner un être si fragile. c'est comme abandonner un bébé et dans le fond, même si tu n'y penses jamais, peut-être que ton propre abandon se ressent dans cette protection que tu offres au chaton. tu tournes les yeux vers l'homme, tu ne l'avais pas vraiment regarder auparavant, trop admirative de ce petit animal. tu finis par lui sourire, doucement, avant de reposer ton attention sur la boule de poils. « vous l'avez trouvé ? » que tu oses demander, curieuse de savoir pourquoi cet homme qui semble bien sous tout rapport se retrouve sur un banc à devoir nourrir un chaton. tu te redresses, venant t'asseoir sur le banc et prendre le chaton contre toi, tu veux le réchauffer et lui donner de l'amour, des câlins, le pauvre doit manquer de tendresse et toi, t'adores en donner. t'es tactile de manière naturelle, avec les gens, mais avec les animaux tu peux les câliner sans cesse. le chaton finit par ronronner et tu souris. « ça mange quoi à son age ? pas sur que les biscuits dans mon sac puissent convenir.. » tu prends une petite moue, relevant les yeux vers l'homme toujours là alors que toi, tu as déjà pris tes aises avec ce petit chat.